Le théâtre de Marie Antoinette, un caprice? (2)
Entrons, la reine nous attend...
Vous pensez que je plaisante? Ou que j'exagère?
Montons l'escalier. Vous avez vous aussi, le coeur qui bat un peu vite? Non, ce ne sont pas les marches, il n'y en avait que quelques unes... Passons par le vestibule et arrêtons-nous un instant avant d'ouvrir cette porte, là, à notre droite.
Car nous allons avoir le souffle coupé.......
http://www.wikilinks.fr/franck-bohbot-photographie-les-theatres-parisiens/
L'intérieur, nous diront les historiens de l'art, est un véritable joyau. C'est exact, mais ce n'est pas ça qui nous prend ainsi à la gorge. Partout, sur la scène, dans les loges, sur les bancs, dans l'ombre des décors, dans les reflets des broderies, Marie Antoinette est partout.
Dans ce bleu, d'abord, qu'aucune photo ne pourra rendre. Est-ce turquoise, est-ce outremer? C'est une nuance que Marie Antoinette a choisi d'étendre dans toute la salle et qui nous enchante les yeux.
Et puis, tout est petit, tout est délicat, prévu pour un usage personnel. Comme disent Marguerite Jallut et Philippe Huisman, qui ont si bien su comprendre les aspirations de la reine, adapté aux goûts d'une seule.
Devant nous les sièges, autour de nous les loges sont tendus de ce même bleu agréable, qui rehausse si joliment les ors des balustres et des sculptures.
Décor de l'avant-scène, femme tenant une guirlande de fleurs sur fond de faux rideau, par Deschamps
http://maria-antonia.justgoo.com/t123-le-petit-theatre-de-marie-antoinette-a-trianon?highlight=theatre
La reine a marqué de son empreinte tout ce décor, où le drapé des tenture répond aux lions resplandissants, emblèmes des rois...
Mais torchères gracieuses ou danseuses ceintes de guirlandes ne sont que des illusions, à l'image des décors qui donnent vie à la scène.